Êtes-vous dyspraxique ?
La dyspraxie ou trouble de l’acquisition de la coordination n’a aucun rapport avec la dyslexie, un trouble du langage. Dans le cas de la dyspraxie, le sujet éprouve des difficultés à automatiser certains mouvements : lacer ses chaussures, écrire, s’habiller... Il doit alors fournir des efforts importants pour y parvenir, d’où sa lenteur et sa maladresse. Ce trouble encore méconnu touche davantage les garçons que les filles, 6% de la population en est atteinte. Quels sont les symptômes et les traitements dont on dispose aujourd’hui ?
Les symptômes les plus fréquents
- La maladresse : les gestes automatiques sont difficiles à réaliser à cause d’une mauvaise coordination des mouvements, ce qui entraîne des maladresses.
- La fatigue : écrire, dessiner, utiliser des instruments comme un compas, une règle, une équerre, des ciseaux, emboîter des objets, assembler des pièces requièrent alors une concentration importante, d’où un symptôme de fatigue. Cette fatigue entraîne alors un trouble de l’attention.
C’est pourquoi il faut toujours consulter un médecin, non seulement pour écarter un trouble du déficit de l’attention (TDAH) mais aussi reconnaître un canal carpien par le symptôme de maladresse. Les traitements seraient inefficaces pour la dyspraxie ! Dans le cas du canal carpien, la maladresse est due à une faiblesse musculaire induite par la compression du nerf médian dans ce canal. Pour le TDAH, le déficit de l’attention provient d’un trouble du comportement.
Il faut savoir aussi qu’il y a plusieurs formes de dyspraxie. Par exemple, la dyspraxie verbale rend incapable de planifier les mouvements de la bouche pour parler, souffler, boire…
Les traitements
Face à des difficultés scolaires ou au travail, le mieux est de s’adresser à un neurologue pour poser un diagnostic très précis et mettre en place une prise en charge médicale pluridisciplinaire dans un centre de réadaptation.
- Un ergothérapeute aidera à mettre en place des solutions pratiques aux problèmes du quotidien,
- Un psychologue apportera un soutien psychologique,
- Un(e) orthophoniste rééduquera l’organisation des idées et du discours,
- Un physiothérapeute fera acquérir des habiletés motrices de manière aussi à favoriser le retour vers des activités sportives et de loisirs. L’enfant aura en effet tendance à s’écarter des jeux pour regarder ou à se mettre en retrait pour éviter toute situation le mettant en difficulté.
Tous ces traitements sont pris en charge par l’assurance maladie publique. Mais il faut savoir que le soutien de l’entourage est un facteur de réussite important, car les traitements sont longs.
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publié le 2019-07-15 par Radioactif |