Prix de revient à l’export : les coûts à prévoir
La vente à l’export exige une approche différente de la vente au niveau national. Souvent, les emballages et les actions marketing diffèrent pour s’adapter au marché visé. Il faut également intégrer certains coûts afin de connaître le prix de revient à l’export de ses produits et être en mesure de déterminer des prix de vente adaptés.
Les frais généraux
Avant de se lancer dans l’exportation d’un nouveau produit ou de développer son activité à l’export, un certain nombre de frais sont à engager. Ils doivent bien entendu être intégrés dans le prix de revient du produit exporté. Ce sont notamment :
- Les frais d’étude de marché
- Les frais de diagnostic export
- Les frais d’adaptation techniques
- Les frais de prospection et de commercialisation
- Les frais de communication
- Les frais de fonctionnement du service export
- Les frais administratifs
- Les frais de conditionnement et d’emballage.
Les coûts logistiques
En fonction des conditions de vente, et notamment de l’incoterm choisi par les parties, l’exportateur peut prendre en charge tout ou partie des frais de logistiques.
Par exemple, avec l’incoterm EXW ou vente au départ, le produit est vendu à la sortie d’usine, autrement dit l’acheteur supporte tous les frais et risques qui s’ensuivent.
Mais avec l’incoterm DDP, ou vente à l’arrivée, c’est l’inverse : c’est à l’exportateur qu’incombent les risques et les coûts de transport, de dédouanement et éventuellement de stockage jusqu’à la livraison du produit au client.
Les frais financiers
Si le virement bancaire international ou l’effet de commerce offrent l’avantage d’engendrer peu de frais, ils constituent un risque pour l’une des parties : si l’exportateur laisse partir la marchandise avant d’être réglé, il s’expose à ne pas être payé, avec toutes les difficultés que présente le recouvrement d’un impayé à l’étranger. Dans le cas où c’est le client qui paie à l’avance, il n’a pas de garantie de recevoir la marchandise.
C’est pourquoi à l’export, on utilise plus communément les techniques d’encaissement documentaire, et notamment le crédit documentaire. Faisant intervenir une banque qui agit comme intermédiaire, c’est le moyen qui offre la meilleure sécurité pour les deux parties. Mais le recours à ce mode de règlement est facturé entre 2 et 3% du montant de la transaction, un coût à intégrer dans le prix de revient à l’export.
Lorsque vous déterminez votre prix de revient à l’export, prenez grand soin à bien intégrer l’intégralité des coûts. Pour ce faire, n’hésitez pas à demander conseil à un consultant en transport. Car une fois que vous aurez établi un prix de vente à l’exportation, il sera très compliqué de revenir dessus.
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publié le 2018-10-18 par Radioactif |